Violences basées sur le genre : Des femmes de la ville de Douala édifiées sur le Kengne-Ngalamou center de Positive-Generation

Violences basées sur le genre : Des femmes de la ville de Douala édifiées sur le Kengne-Ngalamou center de Positive-Generation

Dans le cadre des activités marquant la Journée internationale de la femme (JIF) Positive-Generation a animé en partenariat avec l’association Happi Women Home, une conférence débat avec pour thème : « Femmes abandonnées quand le rejet vient de la famille. » La rencontre s’est tenue le 14 mars 2023 à la salle des actes de la mairie de Douala 3 à Logbaba. Une activité marquée par la présence de la déléguée départementale des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (MINPMESSA), la déléguée d’arrondissement du ministère e la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF) pour Douala 3ème et des élus locaux, autour desquelles étaient réunis une cinquantaine d’hommes et femmes venus d’horizons divers.

Le panel a pris la parole tour à tour pour faire une présentation des cas de violence et les causes qui peuvent favoriser ce phénomène spécifiquement sur la femme. L’occasion a aussi été donné pour proposer des solutions. Selon la responsable du MINPMEESA, les cas de violence vis-à-vis de la femme peuvent souvent découler du manque d’autonomie de celle-ci. Elle a préconisé à cette dernière de s’autonomiser à travers des activités génératrices de revenus par exemple. « Très souvent dans nos ménages, c’est l’argent qui crée le problème. Quand la femme réussit souvent à gérer les problèmes dans la famille, cela évite des problèmes au sein du couple » a-t-elle souligné. Par la suite la responsable du MINPROFF a conseillé aux participants de se prendre en mains. De pouvoir s’affirmer en tant que femmes et de savoir dire non aux différentes violences dont elles sont victimes. « Il faut dénoncer. » Elle a souligné qu’il existe aux seins des démembrement du MINPROFF un service social qui assiste les femmes victimes de violence. Positive-Generation quant à lui a présenté le Kengne-Ngalamou Center.

Le Kengne-Ngalamou Center comme outil de réparation

A travers sa clinique juridique, le Kengne-Ngalamouest un outil de défense, de protection et de promotion des droits fondamentaux des PVVIH en particulier et des questions de droit en rapport avec la santé en général. A terme, elle entend couvrir toutes les questions juridiques qui ressortent du système de santé au Cameroun, notamment : l’accès universel aux soins, traitements et services de santé, la responsabilité médicale (civile, pénale et administrative) …. Le Kengne-Ngalamou center offre trois types de services : Accompagnement juridique, judiciaire et extrajudiciaire. Il s’agit entre autres, d’éduquer/sensibiliser/former les PVRS, les autorités administratives, policières et judiciaires à travers les causeries éducatives ou les actions de lobbying/plaidoyer sur la connaissance des droits de l’homme liés au VIH/Sida, les droits des minorités constitutionnellement protégés ; Des consultations sont offertes par les avocats, les juristes, assistants juridiques de la clinique. Les conseils sont proposés dans le cadre d’affaires diverses : civiles, pénales, commerciales, sociales, administratives ; de tout type de contentieux. L’accompagnement de la clinique couvre tous types de procès : le procès civil, commercial, social, pénal, administratif constitutionnel, voire la saisine de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples et si les conditions sont remplies la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.

Témoignages poignants

Les activités se sont poursuivies par une série de témoignage. Des cas de violation de la part des conjoints, conduisant à des privations et à des séquelles physiques et psychologique. « J’ai subi des violences de tout genre de mon époux. Il était tellement injuste envers ses enfants et moi au point où, pour nous punir, il a arrêté de payer l’école de ses enfants. D’ailleurs il ne s’en occupe plus. Comble de tout, il vit actuellement avec une autre femme dans le domicile familial après m’avoir mise à la porte », a confié une victime de violences conjugales et séparée de son mari depuis sept. Une autre dame viendra compléter le tableau en parlant d’un abus subi lors de la prise en charge dans une formations sanitaires. Elle estime avoir subi une injustice de la part de leur médecin traitant sa belle-mère et elle dans une formation sanitaire de la place : « Bien que nous ayons payé la somme demandée pour la prise en charge de ma belle-mère, cette dernière n’a toujours pas reçu de soins après moults rendez-vous à la Fosa. Pire nous avons souvent été éconduits sous des faux prétextes par un médecin visiblement tout puissant », s’est plainte la victime. Pour elle, le médecin manifeste du zèle au point de mettre de côté l’éthique de la profession de médecin.

Des déclarations qui ont heurté la sensibilité des autres participants présents. Ces derniers aussi ont pris la parole pour proposer eux aussi des pistes de solutions. Desquelles ressortent une volonté des pouvoirs publics de soutenir les femmes en détresses car les procédures sont parfois harassantes. Ce qui amènent les victimes à abandonner les démarches et procédures.  Des encouragements sont allés à l’endroit de ces fortes victimes. Les participants ont aussi tenu à apprécier l’initiative de PG à travers ce programme qui consiste à poser des solutions concrètes.

La clinique juridique de Positive-Generation s’occupe des cas suivants :

  • La discrimination fondée sur le statut VIH ;
  • Les problèmes au niveau de l’accès aux services de traitement, de prise en charge et d’appui ;
  • Les problèmes de violation de la vie privée et de la confidentialité ;
  • La violence à l’encontre des femmes, des PVVIH ;
  • Les conflits domestiques lorsque l’un des partenaires vit avec les VIH ou est affecté par le VIH (garde des enfants, pension alimentaire, partage des biens…), cas des couples sérodiscordants ;
  • Le droit pénal et la transmission du VIH ;
  • La condamnation et les droits des détenus (notamment l’accès au préservatif, l’éducation préventive et les traitements contre le VIH) ;
  • Les questions relatives à l’emploi, notamment le licenciement, la discrimination et le droit aux congés de maladie ;
  • Le statut d’occupation, de bail, et l’hébergement ;
  • Le droit de la santé publique et droit au consentement éclairé pour le dépistage et le traitement.

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