Le VIH pédiatrique encore laissé pour compte

Le VIH pédiatrique encore laissé pour compte

Traitement contre le VIH/Sida

Le Dolutégravir, recommandé par l’Organisation mondiale de la santé  (OMS) comme traitement de première intention pour les nourrissons et les enfants, dont l’utilisation a été approuvée pour la première fois chez l’adulte en 2013, n’est toujours pas disponible pour les enfants.  Un autre médicament clé, le Raltégravir, existe déjà sous forme de granulés pédiatriques, mais le groupe pharmaceutique Merck a tardé à l’enregistrer dans les pays en développement. La société pharmaceutique ViiV Healthcare quant à elle n’a pas encore finalisé les essais nécessaires et enregistré une formulation de comprimé dispersible pour les jeunes enfants.

Le marché des médicaments anti-VIH pédiatriques reste encore très modeste. La moitié des enfants reçoit des traitements non-optimaux. A en croire cette situation, ce  n’est pas une priorité, ni pour les grandes sociétés pharmaceutiques, ni pour les producteurs  de médicaments génériques. Un gros retard qu’accusent le développement, l’introduction de nouvelles formulations de médicaments pédiatriques et  l’extension des formulations existantes.

Pourtant, il y a un an, lors d’une réunion à la cité du Vatican, des représentants d’organisations de santé mondiale et des dirigeants de sociétés pharmaceutiques se sont engagés à améliorer l’accès au traitement des enfants et des adolescents vivant avec le VIH. Malheureusement,  très peu de progrès ont été accomplis depuis. Une réunion dans ce sens a eu lieu les 6 et 7 décembre derniers.

Dans un article publié sur le site de l’Oms, il en ressort que cette organisation recommande que tous les enfants dont l’infection a été diagnostiquée  commencent immédiatement un traitement antirétroviral. Mais sans formulations optimales de médicaments anti-VIH pédiatriques, les pays continueront à ne pas pouvoir mettre en œuvre correctement cette recommandation.

Selon la même organisation, le taux de mortalité chez les enfants séropositifs reste élevé, en particulier au cours de leurs quatre premières années de vie. En 2017, les infections associées à la phase avancée de la maladie ont tué 110 000 enfants dans le monde.

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