Prise en charge paludisme : Retour très timide des intrants palu dans la région du Littoral
Au courant du mois de février, il a été observé un retour d’intrants palu spécifiquement l’Artesunate 60 mg, l’Artemether /Lumefantrine 20/120 mg (6×3) dans quatre formations sanitaires de la ville de Douala. Il s’agit de l’hôpital de district de Logbaba, l’hôpital de district de Nylon et l’hôpital de district de Deido. On a aussi observé un retour d’intrants palu à l’hôpital régional annexe d’Edéa.
Portant, toujours pas l’ombre de médicaments dans les autres formations sanitaires de la ville obligées de pratiquer des coûts contrairement à la décision N°0031/MINSANTE/CAB du 21 janvier 2011 et décision N°0399/D/MINSANTE/CAD du 18 juin 2014, portant respectivement gratuité du traitement du paludisme simple et du paludisme grave chez les enfants de moins de cinq ans. Des directives qui ne sont pas mises en place à cause des ruptures de stocks des médicaments et la non livraison des intrants paludismes depuis plus de six mois, voire un an. « Il faut débourser entre 3 000 pour obtenir un traitement paludisme (Artemether injectable 80 mg ampoule de 6) », a déclaré la maman d’un patient de 3 ans rencontrée par nos observateurs au CMA de Mboko, à Douala.
Une situation qui tend à se généraliser
Dans la région du l’Ouest et du Centre, les mêmes problèmes sont observés. Le Treatment Access Watch (TAW) à travers son application TAWLive a reçu des signalements des patients en provenance du CMA de Bokito et du SCI EPC Massangsang. A l’hôpital régional de Dschang, il n’y a plus D’ATC ASAQ depuis trois mois. Les molécules de prise en charge sont pour la plupart toujours en rupture. On note parmi celles-ci : l’Artesunate 60mg injectable, Artemether Lumefantrine 20/120, plaquette de 6 et de 24, ASAQ 50/135, plaquette de 3…
Le traitement intermittent du paludisme (TPI) chez la femme enceinte est aussi concerné par ces ruptures. Depuis le 3 févier 2023, les femmes enceintes n’ont plus accès à la TPI au CMA de Bokito.