Prise en charge du VIH/SIDA: Des prestataires de soins et des acteurs communautaires outillés pour la riposte
Dans le cadre de la mise en œuvre des activités de la riposte au VIH dans les CTD à travers l’initiative Fast-track-Cities, les prestataires de soins et les acteurs communautaires se sont réunis pour un atelier renforcement des capacités à Yaoundé le 06 juin dernier. Il faut noter que le Fast-track-Cities est un concept qui fait appel aux villes qui se préoccupent de la santé de leurs populations. La rencontre qui a réuni une quarantaine de participants s’articulait autour de trois modules de formation.
« Données aux soins »
Le module 1 portait sur la coordination d’un modèle des données aux soins afin de suivre de manière systématiquement l’accès aux soins et la rétention dans les soins VIH par les départements et structures sanitaires. L’expression « données aux soins » étant une stratégie de santé publique qui utilise les données de surveillance du VIH pour identifier les patients qui ne sont pas encore sous soins. Cette notion nouvellement adoptée par le President’s Emergency Plan for AIDS Relief (PEPFAR), le plan d’urgence américain visant à mettre fin à l’épidémie du VIH/SIDA dans le monde, a été longuement expliquée aux participants en prenant le contexte VIH pour exemple.
I=I comme Indétectable=Intransmissible
Le deuxième module quant à lui présentait le contact personnel amélioré avec les PVVIH qui ont eu un engagement inconstant documenté dans les soins et l’importance de la rétention dans soins pour I=I (I=I entendu ici comme Indétectable=Intransmissible). Cette expression également nouvelle, est une technique de communication nouvelle à promouvoir dans les communautés auprès des personnes concernées ou non. Il s’agit d’intensifier les messages sur la non transmissibilité du VIH lorsqu’on a une charge virale indétectable. Il faut pousser les PVVIH à adhérer tout en restant dans les soins et amener ceux avec des statuts non connus à se dépister et rester dans les soins en ayant une bonne qualité de vie. A cet effet, les participants ont été appelés à répandre au maximum ce message aux personnes qu’ils suivent au quotidien mais aux autres couches de la population.
Des cartes de causerie
Le module 3 enfin présentait des outils de formation et ressources pour l’utilisation de la carte de causerie. Pour un résultat optimal du programme I=I, des outils de communication ont été conçus pour susciter une participation active des PVVIH et autres. Il s’agit des cartes de causeries présentant un schéma de soins avec les obstacles probables auxquels peut faire face un patient. Ces outils communicatifs ont été présentés aux participants avec le manuel d’utilisation. Lequel a été bien accueilli par l’ensemble des participants car il viendra diversifier d’autres outils de sensibilisations déjà existant tels que la boite à images, les jeux de l’oie, les cartes de l’ETP etc.
Des exemplaires de la nouvelle méthode seront remis aux prestataires de soins et agents communautaires lors des descentes planifiées, ceci dans le but de former les membres à son utilisation avant la mise à disposition. Cependant, une simulation a été faite séance tenante afin que les participants prennent connaissance de l’outil. Un planning de descente sera dressé dans toutes les structures invitées ainsi que les prochaines étapes de mise en œuvre.