Au Cameroun, environ 10 000 personnes meurent chaque année d’une hépatite. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le pays fait partie des 17 les plus touchés dans le monde.

Les hépatites les plus répandues sont l’hépatite B, dont le taux de prévalence (nombre de personnes infectées) est de 11,9 %, et l’hépatite C, dont la prévalence moyenne est de 13 %, soit plus de 2,5 millions de personnes touchées.

Un communiqué datant du 5 janvier 2018 du ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, stipule que les protocoles hépatite virale C  oscillent désormais entre 20 000 et 120 000 francs CFA contre 30 000 à 280 000 francs CFA auparavant.

Le coût du traitement reste l’un des principaux obstacles au traitement de l’hépatite C au Cameroun. La première phase de traitement est moins chère que la seconde mais  la majorité des patients n’ont pas les moyens de faire le bilan thérapeutique, qui coûte entre 200 000 et 300 000 francs CFA. Ils se découragent à ce stade. Ils sont nombreux à laisser tomber le traitement pour défaut d’argent.

Une étude menée en 2009  à l’hôpital Laquintinie à Douala a prouvé que, sur tous les patients atteints de cirrhose et cancer du foie dans cet hôpital à cette période 54 % des cas étaient liés à l’hépatite C et 34 % à l’hépatite B. Une situation qui pourrait donc être évitée.

Si presque un tiers des personnes contaminées se débarrassent spontanément du virus, les autres deviennent, en l’absence de traitement, « chroniquement » infectées.

Le traitement des malades coinfectés au VIH et à l’hépatite B est gratuit, car il consiste en des combinaisons d’antirétroviraux utilisés pour lutter contre le sida.  Ceux qui sont coinfectés au VIH et à l’hépatite C doivent malheureusement, pour le moment, acheter eux-mêmes leur traitement. 

Pourtant vu l’évolution technologique des firmes pharmaceutiques, le coût du traitement de l’hépatite C, le coût du traitement dans le monde entier dégringole. L’un des principaux problèmes réside aussi dans le diagnostic.

A Positive-Generation nous avons introduit l’hépatite dans nos divers programmes pour mener des actions de plaidoyer auprès du gouvernement et des organisations internationales pour la gratuité non seulement du diagnostic mais aussi du traitement.