La Transmission de la mère à l’enfant (TME) est la contamination du fœtus ou de l’enfant par une mère infectée par le VIH. En Afrique, c’est, par sa fréquence, le deuxième mode de transmission.
La Prévention de la TME comporte donc toutes les actions permettant de diminuer ou d’empêcher cette transmission.
La PTME est une priorité pour la plupart des gouvernements africains et des bailleurs. Notre mission à Positive-Generation c’est d’accompagner ces derniers dans:
La Connaissance du statut sérologique (prévention primaire indirecte)
La grossesse est un temps privilégié pour la femme de connaître son statut sérologique. La proposition et la réalisation d’un test de dépistage représentent l’action la plus importante de la PTME.
Il faudrait que soit proposé un test à toute femme enceinte venant à une CPN et ce, dans le bilan clinique et biologique standard de toute CPN.
Dans un centre PMI, il est maintenant admis que le test VIH fait partie du bilan habituel d’une grossesse. Les femmes sont informées de la pratique de ce test et, si elles ne manifestent pas leur opposition, il est considéré qu’elles l’acceptent.
Le premier effet d’une action de PTME est la remise de ces résultats aussi bien pour les femmes séropositives que (et surtout) pour les femmes séronégatives. L’annonce du résultat est, pour une femme séronégative, un moment très important. Il faut discuter avec elle des risques qu’elle peut encourir et des moyens à utiliser pour rester séronégative (voir fiche « Dépistage »). Il est important de savoir qu’une contamination pendant la grossesse ou durant l’allaitement fait courir un risque majeur au fœtus ou au bébé allaité.
L’Intervention de PTME pour les femmes infectées (Prévention primaire directe)
Il faut se rappeler (voir fiche « Epidémiologie ») que le virus VIH est transmis au cours du dernier semestre de la grossesse, lors de l’accouchement et durant les premiers mois de la vie, essentiellement par le lait maternel. Le taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant (proportion du nombre d’enfants infectés par rapport au nombre d’enfants nés de mère séropositive) est en Afrique de 35% sans intervention : 10 % sont contaminés dans les dernières semaines de la grossesse, 15 % pendant le travail et 10 % pendant l’allaitement.
L’Interventions pour les nouveau-nés infectés (Prévention secondaire)
Cette dernière étape comporte le suivi et la prise en charge des nouveau-nés contaminés, c’est-à-dire des échecs. Elle sera réalisée par des services spécialisés. Il faut donc les connaître et en rencontrer les responsables à l’avance.